mardi 17 décembre 2019

1 – Au delà de la RSE, un principe convivial universel

2 – Système éducatif français : peut mieux faire !

1 – Au delà de la RSE, un principe convivial universel

Les entreprises et autres organisations sont trop souvent portées à considérer la qualité de la vie sociale de leurs membres comme une externalité. Comme si, hors du cercle de la vie privée, la qualité des relations était accessoire. Pourtant, la qualité de la vie sociale constitue au contraire la forme la plus fondamentale du bien commun. Répondant au légitime désir d’exister de tous et de chacun, elle constitue une fin en soi.

Que se passe-t-il lorsqu’une organisation (ou la société toute entière) néglige la qualité de la vie relationnelle, comme si ses membres pouvaient et devaient se comporter de manière purement fonctionnelle et utilitariste ? 1 - le désir d’exister de ceux-ci se satisfait en marge de leur travail, voire aux dépens de celui-ci. 2 - leur désir trouve une satisfaction dans le statut et le pouvoir que procurent la fonction plutôt qu’en servant le bien commun. 3 – la pression exercée sur le subordonnés et la détérioration du climat relationnel induisent mal être et souffrance.

2 – Système éducatif français : peut mieux faire !

Il reste l’une des plus inégalitaires de l’OCDE : les résultats des élèves sont, davantage que dans d’autres pays développés, déterminés par leur origine sociale. Les élèves français s’ennuient davantage à l’école que ceux d’autres pays (or, plus on s’ennuie, moins on apprend). Entre 130.000 et 140.000 jeunes sortent de l’école chaque année sans diplôme, en grande majorité de milieu modeste. L’école publique française, déjà rétrogradée au 15e rang en 2000 dans le classement PISA, est passée au 30e rang en 2015.

Comment faire pour que cette immense organisation qu’est l’Éducation nationale (12 millions d’élèves et 700.000 enseignants) améliore ses résultats ? Les réformes récurrentes concernant matières, horaires ou programmes sont davantage une manière d’esquiver la difficulté que de s’y attaquer. Par ailleurs, du côté des enseignants, les initiatives qui vont dans le bon sens ne manquent pas. Mais pour qu’elles soient reprises, il est évidemment nécessaire que, dans l’ensemble de l’organisation, règne un climat général d’émulation.

Un climat général favorable à l’émulation implique nécessairement aussi un climat plus convivial. La convivialité n’est pas seulement un moyen, c’est aussi une fin. Ainsi, une école plus conviviale est souhaitable pour au moins quatre raisons :
- Parce que l’amélioration du climat permet une meilleure coopération des parties prenantes (élèves, enseignants, chef d’établissement, parents, etc.). Et réciproquement.
- Parce que, dans un climat apaisé, les élèves apprennent mieux, et les professeurs enseignent mieux.
- Parce que la vie sociale vécue à l’école prépare les élèves à leur socialisation ultérieure.
- Parce que la qualité de la vie sociale est un bien commun, et par là une fin en soi.

 

François Flahault

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