Par Alain Caillé
Chers amis,
Comme après chacune de nos séances je crois utile de vous proposer un CR subjectif, forcément subjectif, non pas de tout ce que nous avons dit mais de ce qui m’a le plus frappé et que j’en retiens quant à moi. L’exercice est particulièrement difficile dans le cas présent puisque nous avons eu une séance très riche en matière de ressenti des uns et des autres mais à aucun moment de véritable discussion structurée. Comme si le sujet était trop immense et complexe et qu’on ne savait trop par quel bout le prendre. Contrairement aux autres séances, tout le monde n’est pas intervenu. Comme si certains ne savaient trop quoi dire, ne voyant pas clairement, sans doute, où étaient les questions et où les réponses. Peut-être parce que nos deux orateurs principaux, Jean-Claude Guillebaud et Jean Baubérot ont choisi d’aborder le sujet en nous faisant part de leur expérience personnelle et non par un biais théorique ou conceptuel. Choix judicieux parce qu’il a permis de partager des émotions – j’étais au bord des larmes, comme lui-même je crois, à certains moments de l’exposé de Jean-Claude. Mais choix frustrant, aussi, pour ceux qui comme moi, espéraient pouvoir monter en généralité théorique sur le sujet, comme je le crois indispensable. Comment prétendre défendre une philosophie du vivre-ensemble si nous ne précisons pas les modalités d‘un vivre ensemble possible des différentes cultures entre pays, Etats ou continents différents, ou au sein même de ces pays ? Le compte-rendu que je vous propose, très infidèle, sera principalement orienté par cette question.
La séance a débuté sur un bref exposé par Patrick Viveret des dates de réunion susceptibles d’intéresser les signataires du texte qu’il a rédigé pour Le Monde. Après ma petite introduction il a également présenté (avant de devoir nous quitter) l’expérience des « Dialogues en humanité » qu’il mène à Lyon avec Geneviève Ancel depuis dix ans et qui a essaimé depuis dans divers pays, en Afrique ou en Inde par exemple, et qui consiste à échanger non seulement ou principalement des idées mais aussi des manières d’être, mentalement et corporellement. Des manières de vivre. Des expériences de convivialisme appliqué, en somme.
Dans mon introduction, j’ai pour ma part dit à peu près ceci en faisant tout d’abord un point sur l’avancement de notre projet convivialiste et en proposant quelques hypothèses sur le sujet de la soirée.
Petit point sur l’avancement du convivialisme
Le manifeste avance par diverses voies :
- Avec les signatures d’intellectuels importants qui nous ont rejoints (et qu’on pourrait aisément multiplier par deux ou trois), on voit se profiler la perspective d’une Internationale des intellectuels convivialistes. Plus tard, pourquoi pas ?
- Le livre, déjà traduit en brésilien, sortira en Italie fin mai et en Allemagne à l’automne. A chaque fois il sera suivi d’un livre de commentaires par des intellectuels ou politiques bien connus sur place. Une traduction en anglais est en cours de finalisation…en Allemagne. Elle fera, aussitôt terminée, l‘objet d’une publication en Inde…
- Enfin, le plus important réseau de réseaux de réseaux d’associations civiques (les Etats généraux du pouvoir citoyen) en France se présente désormais comme convivialiste.
- Quant au groupe initial des convivialistes, qui s’agrandit peu à peu, il lui faut maintenant approfondir son travail théorique en n’hésitant pas à affronter des sujets qui risquent de se révéler beaucoup plus conflictuels que ceux sur lesquels nous sommes parvenus à un accord avec le Manifeste : par exemple la question du « pluriversalisme, » justement, ou celle du statut de l’hubris2 et des manières plausible de tenter de le combattre pour éviter la terrible Némésis qui nous guette.
Etc. Si nous survivons à ces discussions (qui pourraient déboucher sur un Second Manifeste …) alors nous aurons peut-être une chance de commencer à peser effectivement. L’avantage de notre manifeste, comme le disait il y a un mois une lectrice avisée3, c’est qu’ « il ne dit rien », mais que ne disant rien il permet de dire presque tout. Disons qu’il ne dit presque rien, un presque rien auquel il nous faut maintenant apporter un peu plus de déterminité. Essayons donc.
Sur le thème de la soirée
Le mot de pluriversalisme figure dans notre manifeste sans avoir été spécifiquement discuté. Il a été forgé par notre ami Serge Latouche à partir du concept de plurivers avancé par le philosophe hindou-catalan (catholique et hindouiste) Raimondo Pannikar. On voit bien ce qu’il a d’attrayant. Nous ne pouvons pas renoncer à un certain universalisme (le convivialisme sera mondial ou ne sera pas), mais celui-ci ne peut assurément pas se borner à une universalisation des (seules) valeurs ou notions occidentales. Les voies de cet universalisme sont donc plurielles. Cette idée, séduisante mais encore un peu vague, peut être précisée à l’aide de l’important recueil publié tout récemment sous la direction de Pierre Legendre, sous le titre « Un tour du monde des concepts », qui fait le tour des problèmes de traduction en 9 langues (par exemple arabe, chinois, japonais) de 9 notions (par exemple, société, Etat, contrat, religion). Ce qui en ressort c’est qu’aucune de ces notions n’est totalement intraduisible mais que souvent leur traduction passe par l’invention d’équivalents très approximatifs. Qui disent à peu près la même chose, mais pas vraiment, voire tout autre chose. Dans ces traductions il ya toujours une marge d’erreur et de flou qui ouvre la porte à tous les malentendus possibles. Ces malentendus qui sont peut-être une des conditions de l’entente… . R. Pannikar, pour sa part, recherchait entre langues et cultures ce qu’il appelle des « équivalents fonctionnels ». Les « droits de l’homme » par exemple, explique-t-il, sont clairement une notion occidentale qui ne peut pas faire pleinement sens, telle quelle, ailleurs. Mais les idées ou les valeurs qu’ils connotent peuvent être en partie formulées à travers d’autres notions, par exemple le dharma en Inde. On voit ainsi s’esquisser les conditions d’un dialogisme interculturel non naïf, i.e. qui ne s’imaginerait pas qu’on passe sans problème, sans restes et sans torsions d’une culture et d’une langue une autre. Mais pour que l’idée d’un tel dialogisme, ne reste pas irénique ou simplement académique (comme chez un François Jullien, par exemple, aussi intéressant puisse-t-il être par ailleurs), il convient d’apporter au moins deux précisions complémentaires :
1°) Le rapport entre les langues, les cultures, les religions ou les sociétés, les peuples ou les États qui en sont les porteurs (Träger) ne peut pas être vu comme un simple rapport de coexistence pacifique, même s’il peut et doit être aussi cela. Comme une simple diversité empirique des lexiques, des syntaxes et des connotations. Ce rapport redouble les effets de la domination économique, politique et militaire. Il s’inscrit dans le cadre d’une certaine lutte pour la reconnaissance de la valeur de ce que chaque langue ou culture prétend apporter (donner). Chacune en effet ne prétend pas seulement mieux refléter que d’autres la réalité en la nommant, mais aussi au moins pour partie apporter ou produire davantage de sens, être plus proche du sens du sens, ou de la vérité. La domination occidentale est aussi, voire d’abord, une domination par l’imposition du sens légitime. Dans le chapitre du livre de Legendre consacré au Japon par notre ami Osamu Nishitani, on voit ainsi, par exemple, comment pour rester légitime au Japon sous hégémonie occidentale le shintoïsme a dû se présenter comme une « religion » alors qu’il ne s’était jamais pensé en ces termes. Et le même mécanisme de traduction légitimante a joué dans d’autres cultures. Il nous faut donc penser entre les langues et les cultures, (et les religions) un mode de coexistence permettant, conformément à la formule clé de notre Manifeste de « s’opposer sans se massacrer ».
2°) Dans son texte inachevé sur la Nation, Mauss présentait en 1924 la Nation comme la forme sociale et politique démocratique par excellence, pas encore réalisée, sauf, largement, en France et aux Etats-Unis. Une forme évidemment opposée à tout nationalisme. Nous ne pouvons de toute évidence pas ou plus en rester là, pour autant que cette forme nation supposait une certaine superposition symbolique entre un peuple, une langue, une religion, une culture, un État etc., la diversité empirique étant appelée à se couler dans ce cadre matriciel. Les migrations de masse débouchent sur une diversité culturelle et religieuse irréductible au sein des communautés politiques qui se retrouvent désormais le siège d’une lutte pour la reconnaissance non plus seulement entre elles mais à l’intérieur d’elles-mêmes. D’où le redoublement de la question de savoir comment s’opposer sans se massacrer. Sur ces question particulièrement délicates on voit s’affronter les positions républicaines ou multiculturalistes qui produisent des interprétations divergentes d’un principe de laïcité lui-même objet de multiples interprétations ou contestations. Avons-nous quelque chose à dire sur ces sujets brûlants dans une perspective convivialiste ? Bien sûr, les réponses, si nous en trouvons, devront tenir compte de la diversité des contextes historiques, géographiques, culturels et politiques. Reste néanmoins à formuler, je crois, des principes moins généraux que les seuls principes de commune humanité et de commune socialité, qui puissent servir à s’orienter de manière générale à travers cette diversité des problématiques concrètes. Des principes pluriversalisables.
Suite à cette introduction, rapidement expédiée, c’est Jean-Claude Guillebaud qui ouvre la soirée en évoquant la fameuse formule de Miguel Torga : « L’universel c’est le local moins les murs », et en rappelant Castoriadis parlant du « délabrement de l’Occident », cet Occident qui a perdu ou qui est en passe de perdre ses quatre dominations : militaire, économique, technique et culturelle4. Partout il se produit un métissage des cultures via des « hommes-ponts », bi ou pluri-culturels comme un Amartya Sen qui permettent à des cultures de se redécouvrir à travers le regard d’une autre. Voilà qui ne va pas dans le sens du multiculturalisme. En Algérie, dont J-C. Guillebaud revient et dont il parle de manière émouvante en évoquant la force des liens qui unissent encore Algériens et Français, les musulmans, par exemple, mettent volontiers leurs enfants dans des écoles catholiques. Nul enfermement dans sa langue, sa religion ou sa culture, donc.
François Flahault surenchérit, en quelque sorte en expliquant, très justement, qu’une des raisons du « délabrement de l’occident » c’est la capacité des membres des autres cultures à s’ouvrir à la culture occidentale en plus de la leur, là où les Occidentaux sont incapables de s’ouvrit aux autres. Notation à laquelle JCG répond en disant que l’occident est devenu occidentalisme en cessant de s’interroger. Pour ma part, je serais tenté demander à JCG si au bout du compte il se désole ou se réjouit de ce « délabrement de l’occident », mais je passe la parole à… Yann Moulier-Boutang qui, ensuite, réagit vivement à la fin de mon introduction (arrivé en retard comme annoncé, il n’a entendu que cette fin) en repoussant avec mépris cette « dialectique hégélienne » de la reconnaissance, et plus encore appliquée à des nations ou des cultures, toutes entités collectives qui pour lui n’existent pas ou doivent être radicalement dépassées. Les problèmes de traduction ou de domination linguistique ou culturelle semblent le laisser indifférents. Selon lui, il est par exemple évident que les Chinois ont toujours connu la religion. Faudrait-il alors en déduire qu'il n’y a donc aucun problème de traduction ou de comparaisons interculturelles ?
Armand Hatchuel, très sensible de par origines juives marocaines à ce que disait JCG de ses propres origines algériennes, semble aller dans le même sens en disant qu’il ne comprend pas ce que veut dire « occident ». Un occident très pluriel, en réalité. Mais son propos se termine comme une forme de complément au livre animé par Legendre puisqu’il insiste sur le fait que le pluriversalisme (personne n’a contesté ce terme) doit passer par une connaissance « intime » des autres cultures, une connaissance toujours recontextualisante. La traduction n’est jamais technique et simple.
Christophe Fourel insiste sur l’importance de la langue et sur le rôle nivelant de l’anglais devenu langue universelle. Reprenant la question de l’universel à partir des débats récents sur le mariage pour tous et de l’invocation d’une loi naturelle il explique que pour lui la seule loi naturelle est celle qui pose qu’il doit y avoir toujours plus de diversité. Sans doute, serai-je pour ma part tenté de répondre, mais à condition que ça ne tourne pas au chaos et à la guerre de tous contre tous. On y reviendra5.
Gus Massiah insiste sur cette question de la langue en rappelant combien sont intraduisibles, i.e. difficiles à extraire de leur contexte tout un ensemble de notions centrales pour nos débats, par exemple le buen vivir, la pacha mama, ou, inversement, le mot « association » (community based organization en anglais…), etc. Il invite à lire ou relire I .Wallerstein et sa distinction des trois étapes du rapport de l’occident aux autres vus d’abord comme des primitifs puis comme des civilisations admirables mais à réveiller, etc.
Pierre-Olivier Monteil précise, en écho à l’idée de pluriversalisme, que nous cherchons un universel non surplombant, sur le modèle du langage.
Dick Howard, qui voit dans le convivialisme une articulation entre Rawls et Sandel (est-ce si sûr ?) rappelle que le terme même de convivialisme est intraduisible en anglais…
Jean Baubérot, qui a occupé on le sait, la chaire de la laïcité à l’École pratique des Hautes études et a été de tous les combats autour de la laïcité rappelle un certain nombre d’étapes ou de moments marquants de ces débats sur la laïcité pour montrer comment la laïcité qui faisait tenir ensemble à l’origine en France en 1905 4 éléments qui permettaient d’organiser la cohabitation des religions (en accordant parfois des droits que l’on jugerait aujourd’hui exorbitants à l’Église catholique par exemple) est devenue ces derniers temps une machinerie anti-religieuse et, plus spécifiquement anti-musulmane. Et comment loin de la logique des « accomodements raisonnables » des Québécois – destinés à trouver des médiations entre la Loi abstraite et les cas concrets particuliers - on a eu systématiquement tendance en France à faire durcir par la Loi ou le Conseil d’État des situations qui pouvaient aisément s’arranger localement au cas par cas. Raisonnablement. Dans le sillage des interventions précédentes il rappelle bien utilement qu’au Québec pour régler les conflits interculturels, par exemple dans les hôpitaux, on a cru pendant un temps qu’il suffisait de disposer de traducteurs, pour s’apercevoir finalement que ça ne servait à peu près à rien. Ce ne sont pas les mots qu’il faut traduire, mais les différents codes culturels. Ce que font maintenant des médiateurs socio-culturels. Voilà qui fait écho aux traductions en intimité prônées par A. Hatcheul et aux remarques de G. Massiah ou Ch. Fourel. Il nous reste donc dans ce sillage à définir une laïcité convivialiste, d’ouverture à la diversité et non de conflit. Loin, donc, explique J. Baubérot, de celle d’une Caroline Fourest, qu’on a du mal à distinguer de la laïcité revendiquée désormais par une Marine Le Pen.
Jean-Pierre Worms, à la suite, rappelle le combat qu’il a mené auprès de la Convention européenne des droits de l’homme pour défendre le droit de personnes à choisir leur communauté de référence et d’appartenance. C’est à elles qu’il convient de décider des communautés légitimes et non aux États (contrairement au point de vue français).
Points de vue auxquels s’oppose, pour finir, Nathalie Heinich qui déplore, en sociologue, qu’on ne tienne pas (assez) compte dans ces discussions des contextes, et qu’on défende systématiquement un point de vue individualiste et non politique.
Il est dommage, me semble-t-il, que nous n’ayons pas eu assez de temps pour discuter de cas concrets. Que pensons-nous, par exemple, de l’autorisation donnée par la FIFA aux joueuses de football musulmanes de porter le voile en jouant, et de l’interdiction de la chose en France ? Il serait bien que J. Baubérot nous propose ainsi quelques cas concrets sur lesquels nous pourrions débattre. Je ne suis vraiment pas sûr que nos consensus y résisteraient, mais nous nous vouons à l’insignifiance si nous n’en faisons pas le test.
En conclusion
Pour ma part, en conclusion et suite à l’intervention de N. Heinich, j’ai dit, en quelque mots pour finir, car l’heure de conclure était arrivée, qu’une question que nous avons à résoudre est celle de savoir si pour nous la source de légitimité ultime est l’individu (au risque d’avoir du mal à nous distinguer du néolibéralisme…, mais tout dépend de la manière dont nous pensons cet individu, n’est-ce pas ? ), la personne, sujets de relations interpersonnelles tissées par des relations de don et contre-don concrets, le citoyen ou le croyant ou l’être humain générique. Et qui en décide ? Ma thèse est que chaque sujet individuel doit parvenir à une forme ou une autre d’équilibre entre ces quatre figures. Et cela est sans doute vrai également de chaque communauté politique. Mais, demandera-t-on sans doute, qu’est-ce qui définit une communauté politique (légitime) ? En première approximation, j’aurai tendance à dire que je ne vois pas autre chose que l‘histoire. C’est elle qui façonne ce « contexte » qui est revenu à plusieurs reprises, incidemment, dans cette discussion. Il est vrai, cependant, que d’autres histoires seraient ou auraient été possibles. Restons cependant, pour l’instant, dans le cadre de communautés politiques instituées. Il me semble qu’une formule que nous avons proposée Philippe Chanial et moi (dans un commentaire du livre de Francesco Fistetti, Théories du multiculturalisme), demeure valable, qui fait écho à ce que disait Ch. Fourel mais en le nuançant :
Sont légitimes les communautés politiques qui favorisent en leur sein la diversité maximale aussi longtemps que cette diversité ne met pas en danger l’unité de la communauté politique qui favorise la diversité. Cela posé, j’accueille avec plaisir le complément amené par J-P. Worms à cette formulation (après la fin de la séance), que je bricole un peu : et aussi longtemps que les minorités favorisées ou reconnues en fonction de ce principe contribuent à la vitalité de la communauté politique qui favorise cette diversité. Un autre principe convivialiste possible est celui que suggère Armand Hatchuel : ne jamais fermer une liste, toujours laisser la porte (ou la tablée) ouverte à de nouveaux convives. J’en serais pour ma part pleinement d’accord à la seule condition près qu’il ne doit pas s’agir d’une liste à la Borges et que sa constitution doit obéir à une certaine logique. Cette certaine logique singulière qui fait qu’une communauté politique est justement celle-là et pas une autre. Ou, pour le dire autrement, qu'au banquet convivialiste, à l'instar de Table Ronde « « joyeuse et invincible » évoquée de Mauss en conclusion de l'Essai sur le don, chacun vienne s'asseoir « dans le respect mutuel et la générosité réciproque ».
P.S. Tout ceci n'est évidemment qu'un début. Je serais heureux que ce CR fasse réagir et que nous puissions penser rapidement à une autre séance sur ces thèmes. Mais il nous faut aussi ouvrir avant l'été un autre chantier : celui de la discussion sur l'hubris et les moyens possibles de le contenir. Je vous propose de nous réunir pour cela le mercredi 11 juin (même lieu, même heure) à partir d'exposés de Dany-Robert Dufour (à lire, plus particulièrement : La Cité perverse, Denoël) et François Flahault. Et je tenterai pour ma part de faire quelque propositions.
1 Etaient présents : Christophe Fourel, François Flahault, Pierre-Olivier Monteil, Dominique Méda, Jean-Baptiste de Foucauld, Patrick Viveret (au début), Dick Howard, Nathalie Heincih, Yann Moulier-Boutang, Dany-Robert Dufour, Jacqueline Morand, Jean Baubérot, Jean-Claude Guillebaud,, Anne-Marie-Fixot, Alfredo Pena-Vega, Gus Massiah, Marc Humbert, Armand Hatchuel, Denis Vicherat, Jean-Pierre Worms et Alain Caillé.
2 Et donc de la morale. Des idées de partage, de commun, de société civique, de l’Europe etc.
3 Laurence Baranski
4 C’est évident pour l’Europe, nettement moins pour les États-Unis…
5 Cela étant, à la suite de J-C. Guillebaud tout le monde semble s’accorder pour regretter que l’adoption de cette loi n’ait pas été l’occasion d’un véritable débat anthropologique.