Après quelques défections tardives nous n’étions finalement que neuf ce mardi : Mardi 29, C. Fourel, F. Flahault, R. Gori, B. Perret, J-B. de Foucauld, J. Lecomte, C. Alphandéry, A-M. Fixot et moi-même.
Il s’agissait dans mon esprit à la fois de prendre des décisions finales sur l’organisation de la soirée du 17 décembre et de faire de celle du 29 octobre une sorte de répétition générale. Après échanges avec les uns et les autres et de nombreuses réflexions et incertitudes j’étais parvenu à la conclusion qu’il fallait, le 19 décembre, présenter le moins possible de considérations générales et le plus possibles de petits tableaux permettant de faire prendre conscience au plus grand nombre de l’immense quantité de réformes ne nécessitant aucune augmentation du PIB – ne coûtant pas un sou, si l’on préfère - qui peuvent et doivent être entreprises, et qui rendraient la société française infiniment plus agréable à vivre. Nous ne mobiliserons en effet, et notamment les jeunes, qu’en dépeignant un avenir désirable. À la condition que nous sachions effectivement nous discipliner il ne me paraissait pas impossible de faire entendre le 17 décembre une douzaine de communications ne dépassant pas dix minutes chacune. J’avais pour cela enregistré les noms, outre F. Flahault, R. Gori, B. Perret, J-B. de Foucauld, J. Lecomte, C. Alphandéry, A-M. Fixot et moi-même, de T. Coutrot, Ph. Frémeaux, D. Méda, A. Insel, J-L. Laville, R. Sue, S. Gendreau, V. de Gaulejac et J-Ph. Acensi[1], soit 18 personnes ! Restait donc selon moi à opérer un choix entre toutes les communications possibles et à écouter celles des présents pour voir si le pari des dix minutes était tenable. Et si mon esquisse d’organisation de trois tables rondes, l’une sur l’avenir du travail, la deuxième sur celui de la démocratie et la troisième sur des thèmes plus spécifiques (ville, art, sport, école etc. ), recueillait l’assentiment.
Mais les choses ne se sont pas passées ainsi. Après quelques premiers échanges sur les différentes manières d’avancer – Jean-Baptiste de F. proposant d’organiser des débats convivialistes partout en France, F. Flahault de trouver des thèmes à forte résonance, C. Alphandéry rappelant la logique de la résistance et évoquant les capacités d’auto-organisation de notre société-, très vite la totalité des présents (sauf moi qui me suis abstenu sur ce point) a conclu que douze orateurs, c’était beaucoup trop. B. Perret a suggéré que nous n’en retenions que trois principaux, intervenant par exemple un quart d’heure chacun, les autres intervenant ensuite très brièvement (deux minutes par exemple) sous forme de petits flashes. Proposition fortement soutenue par J. Lecomte disant avec humour et sincérité que tant qu’à faire de ne pas être retenu parmi les orateurs de cette soirée, il préférait être exclu au profit de trois personnes seulement plutôt qu’à celui de douze !
Mais sur et autour de quels thèmes généraux organiser ces trois moments, et quels orateurs principaux retenir ? J-B. de Foucauld a proposé d’organiser un débat sur le rapport au temps. Roland Gori de retenir la tripartition suivante : 1°) Société, économie et travail ; 2°) Temps, expérience et transmission ; 3°) Culture et démocratie (ou Crise de la culture et crise de la démocratie). Pour ma part, j’ai mis en garde contre le risque de retenir des thèmes trop abstraits et généraux. Il nous faut apporter la preuve que nous pouvons émettre des propositions concrètes. Et trois orateurs principaux seulement, ça me paraît trop court. J. Lecomte et l’assemblée accordent qu’il est possible et souhaitable d’aller jusqu’à 6, soit deux par thème. Mais lesquels ? Une suggestion de R. Gori pour l’un des trois thèmes recueille immédiatement l’assentiment ; « Mesure et démesure ». Dans le sillage, un accord approximatif (la soirée se finissant on me laisse le soin de finaliser l’esquisse) se forme sur le planning suivant :
Après une brève introduction générale par A. Caillé :
1) Travailler dans une France convivialiste, avec D. Méda et J-B. de Foucauld
2) Mesure et démesure, avec R. Gori (et/ou B. Cassin), et B. Perret
3) Une France moins inégalitaire, avec Ph. Frémeaux (à partir du livre de R. Wilkinson et K. Pickett, Pourquoi l’égalité est meilleure pour tous) et Th. Coutrot (et/ou P. Viveret).
Si tout le monde est d’accord avec cette proposition, il faudrait que les autres intervenants possibles, ceux qui seront réduits à la portion congrue cette fois-ci, fassent savoir très vite dans le cadre de laquelle de ces trois sessions ils souhaitent intervenir. V. de Gaulejac pourra alors faire faire une affiche à Paris VII que nous pourrons diffuser en pdf à travers nos différents réseaux.
Compléments et précisions
Tout le monde s’est mis d’accord pour dire qu’il fallait considérer la soirée du 17 décembre comme une première expérience qui devra être suivie de plusieurs autres dans lesquelles on pourrait présenter et développer les thèmes écartés lors de la première soirée. Pourquoi pas trois soirées de ce type d’ici la fin 2014 ? Il faudrait en prévoir une assez vite après les élections de mars qui selon toute vraisemblance feront apparaître au grand jour la vacuité et la décomposition de notre classe politique, et l’urgence d’explorer de nouvelles voies. Convivialistes si possible.
Un des problèmes qui se pose pour la soirée du 17 est le nombre de places de l’amphithéâtre réservé pour nous par Vincent de Gaulejac : 180. C’est à la fois beaucoup, et peu, car si nous faisions un grand battage dans tous nos réseaux nous pourrions sans doute mobiliser un millier de personnes. Que faire ? Faire venir, tout d’abord, le plus de journalistes possible, suggère à juste titre J. Lecomte. Ne pas courir le risque de nous retrouver à une cinquantaine de personnes seulement dit Ch. Fourel, également à juste titre. Solution ? Je n’en vois pas d’autre que de faire un petit battage, du battage mais pas trop grand…
Autre question : qui animera la soirée ? Thomas Coutrot suggère que nous attribuions cette tâche à Edwy Plenel qui avec Mediapart fera du bruit autour de l’événement. Les amis du 29 octobre trouvent que je suis le mieux placé pour le faire et que le mieux serait de demander à Plenel de conclure (il pourrait également ouvrir la séance en quelques mots). Pour ma part, je suis ouvert à toute proposition. On pourrait également envisager qu’il y a ait un animateur différent par table ronde[2].
Reste une inconnue : il n’est pas impossible qu’Edgar Morin puisse se libérer. Il faudrait alors lui ménager une place de choix car nous serons tous d’accord, je crois, pour considérer qu’il est, en France et internationalement, la figure la plus emblématique du convivialisme.
En attendant vos réactions (et celles d’E. Morin), si possible dans les 48 heures, je vous joins ci-après un premier projet d’affiche ou flyer possible [3]
Une France convivialiste dans dix ans ?
À quoi ressemblerait-elle ?
Premières esquisses
À l’occasion de la remise par Jean-Pisani Ferry au président de la république du rapport du commissariat général à la stratégie et à la prospective sur « La France dans dix ans », les auteurs du Manifeste convivialiste organisent :
Le mardi 17 décembre de 19 heures à 22 heures,
à l’Université Paris VII (près des Grands Moulins),
Amphithéâtre Buffon,
RdC bas : 15 rue Hélène Brion, 75013 Paris
RdC haut : 4 rue Marie-Andrée Lagroua Weill-Halle, 75013 Paris
Metro : Grande Bibliothèque François Mitterrand
Une soirée d’imagination alternative
Dans cette soirée, articulée autour de trois thématiques principales, les convivialistes donneront une première idée de tout ce qui pourrait et devrait être réformé en France, même sans croissance du PIB, et qui contribuerait puissamment au mieux-être de tous.
1) Travailler dans une France convivialiste, avec une introduction par D. Méda et J-B. de Foucauld
2) Mesure et démesure, avec une introduction par R. Gori (et/ou B. Cassin), et B. Perret
3) Une France moins inégalitaire, avec une introduction par Ph. Frémeaux et Th. Coutrot (et/ou P. Viveret).
Soirée organisée avec le concours de L’Appel des appels, de l’Association des Amis d’Alternatives économiques, ATTAC, du collectif Roosevelt, de Dialogues en humanités, des États généraux pour un pouvoir citoyen, de FAIR, de la FONDA, de l’Institut Veblen, du Laboratoire de l’Economie sociale et solidaire, de Mediapart etc.
Entrée libre dans la limite des places disponibles.