Anthropologie
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- Écrit par Etienne Lévesque
Je vais vous raconter une histoire. Il y a 10 ans, j’étais à Paris pour voir ma fille. Je me promenais. C’était le début de la période, où les pouvoirs publics encourageaient certaines personnes à aller à la campagne. La vie y était de moins en moins chère. Une fois de plus, je me fais aborder par un SDF qui me demande 1 €uro. Il avait l’air à peu près à jeun, pas un mauvais bougre, ni jeune, ni vieux mais déjà bien marqué par la vie. Sans réfléchir je lui dis :
- Vous devriez plutôt venir m’aider à faire mon jardin.
Les beaux jours arrivaient. J’étais un peu plus inquiète que l’année précédente en pensant à tout le travail qui m’attendait. Mes enfants ont beau dire, une maison à la campagne, ça a un jardin entretenu, sinon... Et puis mon plus grand plaisir c’est de donner mes légumes. J’ai des variétés qu’on ne trouve plus dans le commerce depuis longtemps. Mais elles sont bien adaptées au climat et à la terre. Et elles ont une saveur... tenez si vous avez le temps de rester à midi, je vous ferai goûter. Vous comprendrez...
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- Écrit par François Flahault
1 – Le psychisme de l’Homo sapiens présente une dimension d’illimitation
L’illimitation est décrite dans les pages qui suivent comme une dimension du psychisme humain, un trait anthropologique pré moral. Tous les enfants découvrent, à un moment ou un autre que la suite des nombres est infinie. Ils font ainsi l’expérience que leur espace mental de représentation est sans bornes et en éprouvent une sorte de vertige. Ce vertige n’est pas une fascination par le mal. Mais il peut y conduire ; l’envie, la cruauté, l’avidité et d’autres excès délétères dans le désir d’expansion du moi sont susceptibles de se développer à partir de cette dimension d’illimitation.