mardi 17 décembre 2019

Texte proposé en débat pour l’Université rebelle, citoyenne et solidaire

 Ce texte proposé à l’origine par Patrick Viveret a été amendé en fonction de premières remarques émanant  du réseau « bien vivre en acte »[1] au sein de l’archipel citoyen des Jours heureux. Il est proposé pour alimenter le débat en vue de « l’Université rebelle, citoyenne et solidaire » organisée fin août à Grenoble. Il a pour objet d’éclairer également le volet expérimentation que se propose de développer l’Université.

Il pourrait servir de base de débat à une journée de séminaire organisée pendant l’université sur le bien vivre en acte. Séminaire qui suppose une proposition portée par au moins cinq organisations. Au sein de l’archipel citoyen ces cinq organisations pourraient être outre l’ïle Nanoub, les Dialogues en humanité, le mouvement Sol des monnaies citoyennes, les chemins de la métamorphose, Chemin Faisant ainsi bien sûr que Le Crid s’il peut se rendre disponible pour participer pleinement à ce séminaire. Toute autre organisation membre de l’archipel est bien sûr bienvenue.

Le Bien Vivre, le Buen Vivir, qui fut au cœur du forum social mondial de Belem en 2009, ne deviendra un véritable projet de société que s’il est incarné par des mouvements civiques qui le prennent suffisamment au sérieux pour s’organiser en conséquence autour de cet axe. Dans la conception des peuples premiers à l’origine du terme, la dimension écologique, le rapport à la Terre Mère est essentiel. Mais il nous faut aussi relier cette dimension écologique à une dimension tout à la fois personnelle et politique, celle qui relève de ce que le philosophe Felix Guattari nommait « l’écosophie » qui renvoie à un changement de posture, un changement comportemental qui touche autant la dimension TPTS, c’est à dire l’articulation entre transformation personnelle et transformation sociale, qui fut un des thèmes forts d’échange du 2 ème forum social mondial de Porto Alegre. C’est aussi cette même approche que cherche à promouvoir le manifeste convivialiste qui anime une série de débats sur ces questions .[2]

 Dans cette perspective il nous faut placer, au cœur des mouvements sociaux et citoyens le Bien Vivre comme un enjeu d’expérience et pas seulement d’espérance. Pour qu’une transition vers des sociétés du bien vivre soit possible il faut qu’il soit désirable. C’est parce qu’une anticipation par un nouveau type de mouvement social et citoyen de formes d’organisations écologiques, politiques économiques, éducatives et sociales aura créé à la fois ce désir et la démonstration qu’il est réalisable que des forces beaucoup plus nombreuses pourront en faire eux mêmes un projet.

 Cette approche est d’autant plus nécessaire que nous sommes confrontés à des logiques de plus en plus régressives et destructrices tant sur le plan écologique que sociétal et démocratique. Si nous voulons éviter que nos résistances deviennent des révoltes désespérées voire violentes -ce que le système dominant instrumentera d’autant plus pour criminaliser les mouvements sociaux-, si nous voulons donc que ces résistances soient créatrices et porteuses de la démonstration qu’un autre monde est non seulement possible mais nécessaire il nous faut d’autant plus placer le bien vivre en acte au cœur de nos projets

 

De nouveau Eros face à Thanatos

 L’ambition de projets aussi ambitieux et radicaux que celui de la Sécurité sociale porté par le Conseil National de la Résistance en France (CNR)  n’aurait pas été concevable si le mouvement ouvrier n’avait pas commencé à faire des caisses de secours mutuel non seulement un enjeu de résistance mais aussi d’expérimentation anticipatrice. C’est donc la stratégie du REVE proposée par les états généraux de l’économie sociale et solidaire qu’il nous faut mettre en œuvre avec le V de la vision transformatrice qui débloque l’imaginaire, le E de l’expérimentation anticipatrice qui l’incarne, qui donne au R de la résistance un caractère créatif (sans quoi elle peut tourner à la révolte désespérée). Et, en facteur commun, le dernier E celui de l’évaluation démocratique entendue au sens fort d’organisation de la délibération citoyenne sur ce qui fait valeur, valeur au sens originel fort de force de vie. On peut même y ajouter un second R celui de la Résilience refondatrice si nous sommes conduits, comme on peut le craindre, à affronter des situations d’effondrements provoqués par les années d’irresponsabilité écologique, sociale et financière de l’hypercapitalisme. Auquel cas notre projet devient REVER ce qui n’est pas inutile dans des temps qui peuvent devenir cauchemardesques si nous ne mobilisons pas l’énergie créatrice face aux logiques mortifères.

Nous devons donc construire une véritable "alliance des forces de vie" capable non seulement de résister aux logiques mortifères mais aussi de promouvoir cette grande Transition vers des sociétés du buen vivir, du bien Vivre, dans la lignée de toutes les initiatives qui manifestent dans le monde entier une formidable créativité culturelle, écologique, sociétale et citoyenne. Cette mobilisation des forces de vie face aux logiques mortifères des grandes régressions  qui menacent l’humanité, de ce que Freud évoquait dans Malaise dans la Civilisation comme la logique de L’Eros face à Thanatos, c’est ce que l’on pourrait nommer avec humour « la stratégie érotique mondiale ». Une approche qui, compte tenu des formes perverses que peut prendre une sexualité de domination (cf le paragraphe consacré à la question du harcèlement sexuel), appelle d’autant plus une progression dans l’art d’aimer qui ne confond pas désir et domination, séduction et harcèlement.

 

 Un point aveugle au cœur des projets alternatifs

 Au cœur de ce Projet de Transition vers une société du bien vivre il y a cependant un point aveugle important qui faute d'être compris et pris en compte pleinement conduit nombre de projets transformateurs à l'échec ou à voir limitée leur Puissance créatrice. Ce point aveugle c’est que nombre de projets alternatifs dans l’histoire ont fini par échouer, non par la force de leurs adversaires (le capitalisme, le despotisme par exemple) mais par insuffisance d’énergie créatrice intérieure. Le communisme par exemple s’est détruit de l’intérieur et a produit ces caricatures mortifères de régimes totalitaires qui finissaient par rendre par comparaison le capitalisme désirable pour les populations qui en subissaient l’oppression. La forte vision du socialisme jauressien a été détruite beaucoup plus par la perte de vision transformatrice des partis qui s’en réclamaient (nous en avons une triste démonstration en Europe) que par un rapport de force défavorable. Plus près de nous les échecs de tentatives de "politiques autrement" telles celles proposées par l’écologie politique ont là aussi échoué de l’intérieur pour l’essentiel. Toujours on retrouve, si on analyse les causes de ces échecs, le fait que des formes de mal de vivre, de mal être, voire de maltraitance étaient fortement présents au cœur de ces mouvements. Or tout mal de vivre collectif ou individuel se traduit par un déficit d’énergie intérieure qui conduit à rechercher à l’extérieur l’énergie manquante. Cela se traduit par la rivalité dans les rapports avec autrui, la prédation dans les rapports à la nature et par la dépression dans les rapports à soi même.

A ce titre il n’est pas sans intérêt de voir comment des problèmes dits « personnels » ont joué un rôle décisif dans des bifurcations négatives de forces transformatrices : Qu’il s’agisse de Danton et de Robespierre, de Marx et de Proudhon, de Lénine et de Trotsky de Castro et de Mao etc. la liste est longue de ces influences négatives de manque de sagesse et de bien vivre intérieurs qui se traduisent par des formes brutales dans les modes d’organisation et de leadership. On peut sans difficulté en trouver de nombreux exemples dans l’actualité des organisations auxquelles nous appartenons les uns et les autres.

C'est dans cette perspective qu'au Forum social mondial de Porto Alegre nous avions été plusieurs à proposer la nécessité d'avancer simultanément sur le terrain de la transformation personnelle et sur celui de la transformation sociétale. Le déficit énergétique provoqué par l'insuffisance de joie intérieure débouche sur la compensation de ce que le philosophe Spinoza nommait les passions tristes. Si, en termes écologiques, le mal-être est aussi a l'origine des formes boulimiques de productivisme et d'extractivisme,  seule une sobriété heureuse,  (à condition d'insister sur ce second terme), est de nature à inverser ce processus délétère.

 

 Un exemple actuel d’enjeu au croisement du personnel et du sociétal : le harcèlement sexuel

 La lutte contre le   harcèlement sexuel porté par le mouvement des femmes -mais aussi par nombre d’hommes désireux d’en finir avec les logiques destructrices pour eux mêmes du patriarcat- est un bon exemple actuel d’enjeux qui sont tout à la fois sociétaux et politiques et touchent directement les comportements personnels. Le fait que des mouvements de jeunes se réclamant du socialisme, des ONG oeuvrant pour des causes humanitaires, des syndicats étudiants, aient été le théâtre de pratiques de harcèlement ou d’organisations de trafic de prostitution montre bien que les résistances, voire les rébellions, au service d’une société plus citoyenne et  solidaire, ne se limitent pas au conflit, certes déterminant, qui nous oppose au capitalisme financier.

 Plus largement, nous sommes confrontés à ce que l’on peut appeler le défi de  l'ABS c'est à dire le triple rapport à l'Amour, au Bonheur et au Sens qui est au cœur des grandes questions humaines qu'elles soient personnelles ou sociétales. Si, à l'image des expressions populaires, ces trois recherches fondamentales d'amour, de bonheur et de sens qui meuvent les êtres humains sont vécues comme interdites, inaccessibles ou, pire, dangereuses, aucune alternative profonde n'est réellement possible. Si l'amour est intrinsèquement associé à la chute (tomber amoureux, tomber enceinte etc.), le bonheur à l'ennui (les peuples heureux n'ont pas d'histoire) et le sens à la guerre, alors la perspective d'une société du bien vivre s'éloigne ou devient purement idéologique. 

Le capitalisme aurait alors de beaux jours devant lui (sauf à crever de sa propre démesure) car il offre par excellence le meilleur des divertissements dans l’ordre de l’avoir à ce que l’on pourrait appeler la tragédie de l’être. Si dans l’ordre de l’essentiel, vouloir replacer l’humain au centre, revenait en effet à se confronter à l’impasse de l’amour, du bonheur et du sens, mieux vaut s’enivrer dans la possession matérielle, la course au pouvoir ou à la gloire, bref à tout ce qui permet d’oublier que l’aspiration à l’essentiel risque de conduire à l’impasse et les bonnes intentions à paver décidément à l’enfer.

Pourtant rien ne justifie cette vision sinistre. On peut s´élever en qualité d'amour, vivre intensément "à la bonne heure" dans une qualité de présence à la vie et considérer la pluralité des traditions de sens comme une chance pour l'humanité à condition de ne pas s'enfermer dans des logiques dogmatiques. Mais ceci n'est possible que si la qualité de conscience et de présence à la Vie nous permet cette progression. La Joie de Vivre au cœur du Bien Vivre constitue l'alternative individuelle et sociétale aux économies du mal-être et de la maltraitance. Ainsi, selon les Nations unies, les dépenses annuelles de drogue et de stupéfiants et les dépenses d'armement représentent plusieurs fois les sommes qui permettraient la satisfaction des besoins vitaux de l'humanité ! Ajoutons que la publicité qui participe de cette économie du mal-être en vendant des promesses dans l'ordre de l'ETRE (beauté, bonheur...) pour mieux alimenter la course à l'AVOIR est évaluée elle aussi a plusieurs fois les sommes requises pour éradiquer la faim, permettre l'accès à l'eau potable ou aux soins de base[3].

 

Construire un écosystème cohérent

 Ainsi il est impératif d’œuvrer dans le sens de notre propre transformation en nous posant la question : comment commençons-nous nous mêmes à vivre ce bien vivre, ces jours heureux dont nous proclamons la nécessité ? Comment construisons-nous un écosystème permettant l’accès de ses membres aux biens et services fondamentaux en mutualisant aussi bien les nouveaux outils que sont les nouveaux indicateurs de richesse, les nouvelles formes d’échange (monnaies citoyennes, SEL, accorderies, réseaux d’échange réciproques de savoirs etc), les leviers de l’épargne solidaire et de la banque éthique, les formes de mutation du travail et de l’emploi (ex territoires zero chomeurs).

 Comment construisons-nous des formes de coopératives politiques qui rompent avec les formes de la politique compétitive et égotique qui a conduit les courants de gauche et d’écologie à l’échec encore récemment ? Comment nous approprions-nous les nouvelles approches éducatives de mouvements comme le Printemps de l’éducation ? comment expérimentons-nous des formes de spiritualité laïque permettant que les questions du sens soient présentes dans nos échanges mais sous des formes alternatives aux fondamentalismes religieux ? Comment nous intéressons nous aux nouvelles formes de l’art d’aimer, aux nouveaux rapports entre hommes et femmes entre adultes et enfants, en nous souvenant que des anticipateurs comme Charles Fourier, Rosa Luxembourg ou Marcel Mauss considéraient qu’il n’y a pas de transformation sociale possible sans mobilisation de l’énergie amoureuse ?

 

Coopérer pour ralentir

 Il nous faut donc aussi ouvrir ce débat, recenser les expérimentations qui peuvent alimenter cette capacité à  vivre individuellement et collectivement en conjuguant le sens et la joie à repérer toutes les innovations et expérimentations du bien Vivre, du bien communiquer, du bien décider ensemble, en se basant sur les valeurs de bienveillance, au sein de l'écosystème global que constituent les acteurs qui œuvrent pour une société écologiquement soutenable et solidaire. Par exemple comment pouvons-nous résister à ces nouvelles «cadences infernales » que produisent les sociétés de flux tendus et nous organisons nous de manière à coopérer pour ralentir grâce à notre convergence "arc en ciel" où nous avons la possibilité d'arrêter de vouloir faire tout tout le temps puisque pratiquement chaque mois , un projet, un événement de notre grande famille potentielle du bien vivre est organisé en jouant de la biodiversité de nos couleurs et en réservant les temps de co-construction communs à des projets ou des événements à co-consruire ensemble, tels cette université? Et le fait qu'une université ou une campagne d'Attac ait une couleur différente que celles des colibris ou du mois de l'économie sociale et solidaire est alors une chance et non une limite tout comme la possibilité de construire une reliance entre des monnaies locales et citoyennes comme le propose le mouvement Sol.  Simplement, il est important de rendre alors visible cette grande famille par des signes symboliques (logos, labels, outils communs de communication etc.) afin de la rendre visible et que par exemple les deux millions de personnes qui se reconnaissent dans des films comme Demain ou Qu'attendons-nous ? puissent se dire : oui nous avons la possibilité de vivre dans la durée ce qui nous a fait vibrer le temps d'une séance !

 

Enjeu pour le bénévolat

 Cet enjeu est d’autant plus important qu’en l’état actuel du financement de la plupart de nos organisations, nous ne pouvons dégager qu’un temps rémunéré limité.  Il nous faut donc accorder autant (voire davantage) d’importance à la mobilisation de temps bénévole qu’à la recherche de financements pour du temps rémunéré. Or ce temps bénévole repose sur des règles souvent implicites qui doivent être prises en compte sauf à voir retomber, après des périodes d’enthousiasme initial, le soufflé de projets qui ont besoin de temps longs pour réussir. Parmi ces règles implicites citons en trois essentielles :

- la première, qui est une lapalissade mais qui mérite d’être rappelée, c’est que pour mobiliser du temps bénévole encore faut-il qu’il y ait un nombre significatif d’acteurs au sein de chaque organisation qui disposent de ce temps. Cela n'est souvent pas le cas des responsables (salariés ou non) des organisations. Il est donc essentiel de repérer dans chaque organisation au moins une personne qui soit largement dégagée d'activités propres à son organisation afin de consacrer du temps à être un ambassadeur, un veilleur d'au moins trois ou quatre autres projets que les siens propres. C'est une activité passionnante et très riche mais elle exige du temps car ce sont ces « tisserands »-là, comme nous les nommons au sein de l’archipel citoyen : « Osons les jours heureux », qui vont être aussi la source d'un imaginaire coopératif .

 - La seconde règle implicite c'est qu'à défaut d'être rémunérés monétairement les bénévoles doivent être « gratifiés » : en sens, en reconnaissance, en plaisir ...Si ce n'est pas le cas c'est la double peine et ils vont vite s'épuiser.

 - La troisième règle c'est que si l'on veut éviter le "bénévolat intermittent voire touristique", il faut du coup une rigueur, des engagements minimaux, bref des contrats de temps tels que pratiqués par exemple dans des systèmes d'échange de temps, type Accorderies ou banques du Temps.

 On comprend bien que cette troisième règle qui appelle une organisation, une comptabilité, voire une monnaie temps et un minimum d'exigence n'est possible que si la règle deux sur les bénéfices non monétaires des bénévoles est prise en compte. L'enjeu du bien vivre en acte est encore plus nécessaire sur ce terrain que sur les autres.

  

L’Université à mi chemin de rendez vous importants

 L’Université de fin août peut être un temps fort dans cette perspective puisqu’elle se situe à mi chemin de rendez vous qui se situent dans des perspectives complémentaires. Citons notamment, avant l’Université : - en mai des rendez vous organisés par l’archipel citoyen des jours heureux,

- en juin le forum du bien vivre à Grenoble,

- début juillet les Dialogues en humanité à Bruxelles puis à Lyon,

- de juin à octobre le Tour Alternatiba qui doit faire étape à l’université

Puis viennent après l’Université :

- la suite du Tour Alternatiba

- la fête des possibles (ancienne Journée de la Transition) à l’initiative du Collectif pour une Transition citoyenne

- le festival des solidarités (organisé par le CRID)

- le mois de l’économie sociale et solidaire

-le forum sur les migrations…

 

La liste est loin d’être exhaustive mais elle met en évidence que la richesse potentielle des mouvements et des initiatives est fortement limitée par le fait que chacun a tendance à être absorbé par ses propres projets, ses propres rendez-vous, ses propres difficultés et qu’une mutualisation et une reliance renforcée serait d’autant plus utile que ses formes respectent la biodiversité des projets des uns et des autres. C’est en tout cas dans cet esprit que nous participerons à l’Université d’été (comme à bien d’autres projets qui sont en cohérence avec notre perspective ) et que nous proposerons des ateliers, des débats et des expérimentations  en ce sens.

 

Patrick Viveret

 

[1] Réseau qui a pris aussi le nom humoristique de cellule NANOUB pour Nous Allons NOU faire du Bien ! Un texte proche est débattu au forum social mondial de Salvador de Bahia sous le titre «citoyenneté planétaire et buen vivir »

[2] site du manifeste convivialiste : http://www.lesconvivialistes.org/

[3] cf rapport du PNUD, 1998

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