Pour échapper à ce qui nous mène au néant

J’ai le plaisir de vous présenter un texte de l’un de nos amis convivialistes Japonais, M Eiji Hattori qui a vécu de longues années en France, en particulier comme Haut fonctionnaire à l’UNESCO. Il y a travaillé à promouvoir la Diversité Culturelle et le Dialogue des Civilisations en organisant toute une série de symposiums internationaux qui se sont tenus en Asie, en Europe en Amérique et qui ont réuni les plus grands scientifiques du moment.

Il est lui-même un pratiquant de la diversité culturelle, peut-être depuis son plus jeune âge, puisqu’ il s’était passionné pour la littérature et la culture françaises. Boursier du gouvernement français, étudiant de Paul Ricoeur, ce fervent skieur a formé une famille avec une Française rencontrée dans les Alpes. Et aujourd’hui, sa fierté intellectuelle est plus d’avoir obtenu les palmes académiques (1995) et d’avoir pu traduire en japonais en 1976, à sa demande, un ouvrage de Gabriel Marcel (En chemin, vers quel éveil ? Paris, Gallimard, 1971) que la dizaine d’ouvrages qu’il a publiés en japonais et les deux publiés aux Etats-Unis. Certes le dernier lui tient à cœur.

Sous le titre (que je traduis littéralement) En chemin vers une Éthique planétaire -de la civilisation de la force à celle de la vie (publié par les Presses universitaires de Hokkaïdo en 2020), cet ouvrage fait en quelque sorte le bilan de son expérience intellectuelle. Une expérience que ce natif de Nagoya (1934) a surtout forgé par son activité à l’UNESCO commencée à Paris en 1973, activité prolongée après sa retraite en 1993, comme conseiller des deux directeurs généraux qui se sont succédés, jusque 2009. Il enseignait alors en même temps au Japon à l’université de Reitaku jusque 2004. Il faut noter qu’au Japon il a contribué à fonder en 2006 la Société Japonaise pour le Système planétaire et son Ethique dont il est devenu président en 2011. Avec cette Société et la Maison Franco Japonaise il a organisé un colloque de promotion du mouvement convivialiste à Tokyo en 2018.

Le texte ci-après a été rédigé comme une sorte de synthèse du message que son dernier ouvrage s’efforce de transmettre à ses lecteurs. « Pour échapper à ce qui nous mène au néant – Retrouver la lumière qui jaillit du Milieu- entre Soi et Autrui, entre l’Humain et la Nature ». C’est à certains égards le bilan qu’il tire des avancées obtenues par les symposiums de l’UNESCO, mises en perspective par la poursuite du questionnement sur manière de comprendre l’humain, l’humanité et leur avenir et d’autres avancées apportées par quelques auteurs comme Augustin Berque et par le convivialisme. Bonne lecture !

Marc Humbert

3 Replies to “Pour échapper à ce qui nous mène au néant”

  1. Merci infiniment pour le partage de ce texte essentiel.
    Lui ajouter d’autres qualificatifs serait le réduire par mes propres projections…
    A sa lecture, tout mon être attendait le mot apparu page 14, qui m’a fait monter les larmes aux yeux.
    Merci infiniment monsieur Hattori

  2. « Dans ce dialogue organisé par l’UNESCO, la science de pointe apporta une première réponse. Mais il nous faudra encore de nombreux échanges de connaissances pour faire bouger quelque chose. Je pense que le chemin sera long, car la suprématie du marché qui a comme dieu « l’argent » s’y oppose et les politiciens soutiennent cette suprématie pensant y trouver les moyens d’être élus. Ainsi nous vivons dans un monde déchiré ».
    La force de « l’Avoir » est un cancer, il faut réduire « l’Avoir » pour retrouver « l’Etre ».
    N’est ce pas le but de l’Internationale des Peuples en cours de gestation :
    https://www.internationaledespeuples.eu

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