Les effets pervers du système de votation actuel et les moyens de les corriger

Le travail des convivialistes implique moins de se jeter dans l’arène politique que de réfléchir aux moyens permettant de mettre en œuvre une société plus conviviale baignée des principes fondamentaux de commune naturalité, de commune humanité, de commune socialité, de légitime individuation et d’opposition créatrice. Or, au lendemain des élections présidentielles du 10 avril, beaucoup de français se sont réveillés en colère, inquiets ou déprimés. Pourquoi ? Alors même que personne à ma connaissance n’a été empêché de se présenter, voire arrêté, ni soumis à un traitement injuste de sélection (même s’il faut repenser la méthode du parrainage pour 500 élus), ni souffert d’un temps de parole drastiquement réduit, ni d’une différence de moyens tant ils sont contrôlés par la loi (bien que l’avantage en moyens du président qui est candidat pourrait être mieux encadré). L’hypothèse que je développerai ici est que le système de votation français, lui-même, est responsable de ces sentiments amers du jour d’après. Lesquels vont peser pendant cinq ans ― et quand ce sera fini, cela recommencera. Bref, alors que le grand rituel de la démocratie française vient d’être célébré, pourquoi flotte-t-il un soupçon de déni de démocratie ?

Je conjecturerai ― hypothèse peu examinée ― que la cause de la déprime vient de ce qui constitue le cœur même de la démocratie : le système de votation. Pourquoi ? Parce que le système en vigueur ne permet tout simplement pas d’agréger les préférences individuelles en une représentation politique à la fois cohérente et diverse, reflétant la pluralité des opinions. Autrement dit, la démocratie, fondée sur le suffrage universel, souffrirait d’un rédhibitoire vice de forme dans toutes les modalités où le vote a pu se mettre en place (direct/ indirect, majoritaire/ proportionnel, à un ou à deux tours…), même sous sa forme la plus radicale et apparemment la plus équitable, « un homme, une voix ».

Je ne suis pas le premier à formuler cette hypothèse. Ce n’est pas un hasard que ce vice ait été repéré aux alentours de la Révolution française de 1789, puisque s’est alors posé un problème de souveraineté qu’on pourrait sommairement formuler ainsi : il faut renverser le Roi, mais quel Souverain installer à sa place ? Certes, on peut dire que ce sera le Peuple, mais comment être sûr que ce nouveau Souverain soit absolument légitime dès lors qu’il n’est plus unique comme le Roi, mais multiple ? On trouve ce questionnement au cœur de l’activité intellectuelle du marquis de Condorcet, philosophe et mathématicien rallié à la Révolution française, partisan de l’abolition de l’esclavage, de l’abolition de la peine de mort et du droit de vote des femmes. Condorcet apportera à cette question décisive deux réponses magistrales : une réponse de philosophe et une de mathématicien. Le philosophe montrera que, pour que le nouveau souverain soit légitime, il faut absolument qu’il soit formé, c’est-à-dire éduqué, de façon à être capable de juger avant de prendre des décisions. Bref, il faut instruire le Peuple ‑ ce sera le contenu des fameux Cinq Mémoires sur l’instruction publique écrits en 1791-92. Et le mathématicien montrera qu’il faut être attentif à un problème jusqu’alors inaperçu : la difficulté d’établir un classement entre des candidats qui respecte vraiment les préférences des électeurs. En effet, le vote à la pluralité des voix, autrement dit cette votation où l’on ne peut choisir qu’un des candidats sans pouvoir s’exprimer sur les autres et où l’on proclame vainqueur le candidat qui a obtenu le plus (d’où « pluralité ») de voix, ne représente pas, dans la plupart des cas, les désirs des électeurs dès lors que le candidat retenu n’a pas récolté plus de la moitié des voix[1]. On peut le dire autrement : dans le vote, il n’y a pas de « main invisible » qui équilibre toutes les décisions entre elles.

Ce problème sera repris après la seconde guerre mondiale par un économiste de l’école néo-classique, Kenneth Arrow. Le théorème d’Arrow est dévastateur pour la démocratie usuelle fondée sur le vote à la pluralité des voix : il montre qu’il n’existe pas de possibilité logique permettant d’agréger les préférences individuelles en préférences politiques cohérentes. Ce qui oblige à se poser la question de savoir si la panacée démocratique du vote à la pluralité des voix n’est pas, tout simplement, un vice rédhibitoire[2], un leurre ou une erreur. Une erreur d’autant plus mal discernée qu’elle procède de ces illusions, difficiles à dissiper, où l’on est persuadé de bien faire, démocratiquement parlant. Mais une erreur quand même.

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L’exemple de l’élection présidentielle français de 2002 permet d’illustrer l’effet Condorcet et le théorème d’Arrow. On se souvient que Chirac et Le Pen ont été qualifiés pour le second tour. Or, les électeurs qui avaient voté Taubira, Chevènement, Laguiller, Mamère, Besancenot, Hue et autres (soit des candidats de gauche totalisant ensemble plus de 25% des suffrages), auraient, pour la plupart, voté en second choix pour Jospin si leur candidat de première intention ne passait pas. Cependant, cette prise en compte du second, voire du troisième choix, indispensable dans toute bonne démocratie digne de ce nom, étant impossible de par l’obligation de choisir un nom contre les autres, c’est 25% des électeurs qui ont été éjectés et c’est le duel Chirac/ Le Pen qui s’est présenté pour le second tour. Choix entièrement fallacieux puisque préférer un candidat, cela n’a jamais signifié rejeter tous les autres. Or, dans les élections « démocratiques », on fait comme si. Et tant qu’on le fera, cela introduira beaucoup de biais allant jusqu’à produire des résultats aberrants. Ce qui est présenté comme la panacée démocratique ‑ le vote à la pluralité des voix ‑ révèle donc là ses limites puisqu’il est grevé par l’impossibilité de la parfaite transposition des préférences individuelles en préférences collectives. C’est ainsi que, si l’effet Condorcet avait été pris en compte ‑ et c’est possible, nous allons bientôt voir comment ‑, nous aurions eu, au lieu de la mascarade bien connue, en cas de second tour de confirmation (réalisable cette fois par vote uninominal puisqu’il n’y a plus que deux candidats en lice), une véritable alternative entre Chirac et Jospin – et on sait que de nombreux sondages donnaient ce dernier vainqueur[3]. Au lieu de quoi, Chirac s’est trouvé élu avec plus de 80% des voix … tout en étant très minoritaire dans le pays puisqu’il avait reçu moins de 20% des suffrages au premier tour. Il suffisait de voir la tête de Jospin au soir du premier tour pour comprendre qu’il n’entendait rien à ce qu’il lui arrivait. L’homme, décontenancé, sonné, n’a vu d’autres issues que de quitter la politique .

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C’est pour éviter ces effets pervers de 2002 que les électeurs se sont ensuite de plus en plus engagés dans le vote utile. Sauf que pratiquer le vote utile peut conduire à voter pour le candidat qui n’est pas vraiment le sien et au laminage des forces intermédiaires. Ce que le vote de 2022 a confirmé. Bref, la lutte contre un effet pervers peut produire d’autres effets pervers. Le vote utile peut se mettre à ressembler à une extorsion de consentement. Qui peut avoir de lourdes conséquences.

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Autre exemple avec l’élection présidentielle de 2000 aux États-Unis. C’est peu de dire que le cours global du monde aurait été changé si Al Gore l’avait emporté sur Bush en 2000 ‑ ce qui aurait dû être le cas puisque les électeurs du 3e candidat, le radical Ralph Nader (3%), préféraient, pour l’essentiel, Al Gore à Bush. Pourtant, c’est Bush, minoritaire dans son pays, qui, par effet Condorcet, l’a emporté de quelques voix, avec les désastreuses conséquences pour le monde entier que l’on sait, tant aux plans militaire, politique, culturel, économique qu’écologique.

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Reconnaître tous les choix des votants dans leur ordre d’importance nous rapprocherait d’une véritable procédure démocratique tenant non seulement compte d’un choix de surface, toujours intempestif, mais de choix profonds. De plus, cela obligerait les personnes aptes au vote à réfléchir, c’est-à-dire à sortir du jeu de chamboule-tout à quoi ressemble de plus en plus les élections. Ce jeu de massacre où, comme dans les kermesses, on lance des balles en chaussettes pour faire tomber un échafaudage de boîtes de conserve, est indigne de la démocratie. Voter, en effet, est aujourd’hui devenu un acte négatif : on ne vote plus pour, mais contre ! Il faut cesser de placer les électeurs en position infantile en leur demandant de tirer sur tous ceux qui ne sont pas leur candidat ou, au contraire, de pas vraiment voter pour leur candidat, et les élever à une position responsable où chacun serait invité à déterminer la configuration complexe dans laquelle il se trouve au moment des choix décisifs. On parle de l’éloignement des citoyens vis-à-vis de la politique ; mais pourquoi et comment en serait-il autrement dès lors que leur représentation est faussée à la base, que leurs désirs peuvent être complètement travestis[4] et que se déchaînent toute la gamme des coups tordus politiciens cherchant à profiter des vices et des biais inhérents à ce vote ? On voudrait détourner, voire dégoûter, les citoyens de la chose publique qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

Pour obvier à ce véritable fiasco démocratique, il faut commencer par trouver un meilleur système de représentation politique. Nul doute pour nous que l’idéal serait le système de la Grèce ancienne : la désignation par un tirage au sort, régulièrement renouvelé, parmi un ensemble le plus large possible d’hommes (et de femmes) également éduqués et formés[5]. Ce mode de désignation est d’ailleurs déjà en vigueur pour désigner les jurés de Cour d’assises jugeant les crimes[6]. En l’appliquant au champ politique, on éviterait la trop fréquente transformation de certains élus ayant atteint le(s) plus haut(s) poste(s) en despotes prêts à toutes les démagogies pour rester au pouvoir[7]. La seule question est de savoir si nous disposons d’assez d’hommes éduqués pour pratiquer ce mode de désignation par tirage au sort, le seul véritablement démocratique. Rien n’est moins sûr.

C’est pourquoi il faudrait, en attendant de pouvoir mettre en œuvre ce système idéal (ce qui risque de prendre longtemps), opter pour un mode moins injuste que le vote actuel à la pluralité des voix, permettant d’agréger au mieux les préférences individuelles en préférences collectives. Il en va de la pérennité de la démocratie. Or, Condorcet avait proposé une méthode, son collègue Jean-Charles de Borda, une autre. La question a été ouverte il y a plus de deux siècles, lorsqu’il a fallu donner une représentation possible au peuple. Il serait temps d’y répondre en mettant à contribution les mathématiciens (la France en compte d’éminents) pour qu’ils fassent des propositions sur ce qu’ils appellent le problème du « choix social » pour sauver et relancer l’idée de la votation démocratique, sachant que les outils informatiques permettent aujourd’hui de rendre simple ce qui, à l’époque de Condorcet, paraissait très compliqué[8]. Voter en hiérarchisant les candidats n’est pas plus difficile que de jouer au tiercé, au quarté ou au quinté-plus[9]. Sans compter que cela pourrait rapporter beaucoup plus gros, démocratiquement parlant, que le simple turf du dimanche matin.

Bref, si l’on invitait le Peuple à penser en lui demandant de préciser ses choix par une réflexion impliquant une hiérarchisation de ses préférences personnelles et si on tenait compte de ce choix, on s’apercevrait probablement que son discernement est bien plus fin qu’on ne le croit généralement.

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Par exemple, on pourrait imaginer le système simple suivant : chaque électeur dispose de 10 voix qu’il aurait à hiérarchiser ainsi pour affiner ses préférences :

4 voix pour le candidat qu’il a choisi en premier
3 voix pour le candidat choisi en deuxième intention
2 voix pour le candidat choisi en troisième intention
1 voix pour le candidat choisi quatrième intention

Soit 10 voix pour chaque électeur. L’élection se faisant à un seul tour, le gagnant serait bien sûr celui qui obtient le plus de voix.

Ce n’est qu’un exemple. On pourrait imaginer qu’une commission citoyenne, éclairée par les mathématiciens du Laboratoire d’Économétrie de l’École Polytechnique et d’autres, puisse être mise en place, afin de construire la meilleure formule, soumise ensuite à référendum. La commission ne partirait pas de rien. On sait ce qu’il faut éviter : les errances de la Primaire Populaire qui a cumulé les erreurs 1° en allant chercher des candidats non déclarés (Taubira), 2° en demandant aux votants d’attribuer une mention à chacun des candidats (“Très bien”, “Bien”, “Assez bien”, “Passable” ou “Insuffisant”) plutôt que d’établir d’emblée un ordre de préférence entre les candidats[10], 3° en prônant après l’échec de Taubira le vote Mélenchon qui ne s’était pas présenté à la Primaire (ceci au nom du « vote utile » que l’organisation de la Primaire était censée éviter) et alors que Jadot était arrivé en deuxième position… De toute manière, je ne parlais pas ici de l’élection des candidats représentant tels ou tels partis ou mouvements (ces derniers font ce qu’ils veulent pour désigner leurs représentants) mais de l’élection effective des citoyens dans les instances représentatives de la République.

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Avec un tel système, on éviterait de s’engager trop loin sur des voies hasardeuses comme celle de la démocratie participative prétendant corriger les défauts de la démocratie élective. En effet, cet avatar de la démocratie directe n’est pas, lui aussi, sans effets pervers comme la manipulation des foules et la démagogie.

Nul doute que si ce système avait été mis en place pour l’élection du 21 avril 2002 ou celle du 10 avril dernier, le sentiment d’insatisfaction démocratique aurait été nettement moindre et la confiance dans le système de représentation politique notablement renforcée.

Il faudra bien y venir un jour, avant, j’espère, que l’abstention ne gagne et que nos démocraties ne sombrent ― porte ouverte au fascisme.


[1]          Condorcet, Essai sur l’application de l’analyse à la probabilité des décisions rendues à la pluralité des voix [1785], disponible sur Gallica. Voir également le livre d’un mathématicien qui s’interroge lui aussi sur le vote, Jean-Louis Boursin, Les Paradoxes du vote, Odile Jacob, Paris, 2004, p. 20 et sq.

[2]          En droit, le « vice rédhibitoire » fait référence à un défaut caché de la chose fournie qui la rend impropre à l’usage qu’on la destine.

[3]          À deux mois du vote pour la présidentielle de 2002, la plupart des sondages livraient la même conclusion : Lionel Jospin allait être élu (avec 54% pour BVA-Paris Match, 53% pour Sofres-Nouvel Observateur et 51% pour Ipsos-Le Point). On ne saura jamais si ces sondages reflétaient l’exacte réalité, mais ce qu’on peut dire est qu’ils ne comptaient pas avec l’effet Condorcet du premier tour.

[4]          Ce ne sont pas des corrections de détail que peut amener la méthode Condorcet ou assimilée, c’est un résultat exactement inverse à celui du vote à la pluralité des voix, comme le démontre parfaitement Jean-Louis Boursin dans Les Paradoxes du vote, op. cité.

[5]          On peut lire chez Aristote : « Voici le genre de mesures qui sont démocratiques : que tous choisissent les magistratures parmi tous, que tous soient magistrats de chacun, et chacun à tour de rôle de tous, que les magistratures soient tirées au sort  » (Aristote, Politique, VI, 2). Il existait même une « machine à tirer au sort », le klèrôtèrion dont un exemplaire est visible au  musée de l’Agora d’Athènes (c. Paul Demont, « Le klèrôtèrion, «machine à tirer au sort» et la démocratie athénienne » in Bulletin de l’Association Guillaume Budé, 2003, p. 26-52).

[6]          Depuis deux siècles, le jury de Cour d’assises est composé, en plus de trois magistrats, de neuf citoyens de plus de 23 ans, sachant lire et écrire en français, jouissant de leurs droits politiques, civils et familiaux, et ne se trouvant dans aucun cas d’incapacité ou d’incompatibilité (membres du gouvernement, parlementaires, magistrats, fonctionnaires de police, militaires…). Les verdicts de condamnation ne peuvent être prononcés qu’à la majorité de huit voix sur douze.

[7]          Rappelons que le Doge de Venise était désigné selon un système très complexe qui faisait largement intervenir le tirage au sort parmi les représentants des familles patriciennes de Venise. Ce système qui fonctionné pendant cinq siècles (jusqu’en 1797) explique probablement la grande stabilité de la République de Venise en dépit des innombrables intrigues politiciennes que la Sérénissime a connues.

[8]          C’est un des enjeux des travaux des mathématiciens du Laboratoire d’Économétrie de l’École Polytechnique. Cf. Jean-François Laslier et Karine Van-Der-Straeten, « Vote par assentiment pendant la présidentielle de 2002 : analyse d’une expérience », in Revue Française de Science Politique, Vol. 54, N° 1, Février 2004, pp. 99-130. D’autres travaux sur le vote et les procédures dites de « choix social » sont en cours, comme ceux de Denis Bouyssou (CNRS, Université Paris Dauphine) sur le « Choix Social Combinatoire ».

[9]          Ces méthodes de vote sont en fait si peu difficiles à mettre en œuvre qu’une d’entre elles (la méthode de Borda) est utilisée aux États-Unis, par souci de justice, pour désigner le meilleur joueur des Ligues de base-ball et l’équipe championne de football américain… mais elle ne l’est pas en politique !

[10]         La Primaire populaire a explicitement repris le système préconisé par le think tank Terra Nova : « Rendre les élections aux électeurs : le jugement majoritaire » (par Michel Balinski, Rida Laraki, Revue française d’économie, vol. XXVII, n°. 4, 2012, pp. 11-44).

8 Replies to “Les effets pervers du système de votation actuel et les moyens de les corriger”

  1. A moins d’utiliser le vote électronique peu utilisé en France) la mise en oeuvre du système d’ agrégation des préférences individuelles en préférences collectives ne s’ avère absolument pas simple, même si l’ idée est séduisante.
    Le tirage au sort pourrait permettre à un démagogue d’ être réélu.
    Le principe de révocabilité (cher à Louiise MICHEL) ne manque pas d’ intérêt.
    Chaque candidat devrait obligatoirement fournir un document contractuel, par lequel il (elle) préciserait ses engagements à mettre en oeuvre ou approuver ainsi que les projets pour lesquels il donnerait son veto.
    Il resterait à définir la procédure pouvant aboutir à la révocation provisoire ou définitive.
    Il faudrait évidemment tenir compte des évènements imprévisibles (cataclysme, pendémie ou conflit armé)

  2. Ce modèle (distribution de 10 voix) mériterait d’être validé par des mathématiciens. Il semble séduisant mais ne crée-t-il pas d’autres effets légitimant des « stratégies » contre-intuitives ? Les vidéos sur le jugement majoritaire semblent convaincantes sur la solidité du processus face aux paradoxes identifiés (Condorcet etc). Peut-on penser ce système indépendamment de celui qui permet la désignation de candidats ? Enfin, ne pas confondre le système de vote et les autres choix plus ou moins heureux de la Primaire Populaire. Le vote des participants a été sincère, l’amont et l’aval peuvent être nettement améliorés ce qui n’enlève rien à l’intérêt de cette expérience démocratique à mes yeux. La remise à plat des systèmes de votes / élections / référendums… sera un gros morceau de la future assemblée citoyenne constituante, quelque soit la décennie qui la verra naître.

  3. Une première étape serait de permettre aux electeurs du premier tour de mettre plusieurs bulletins dans leur enveloppe (vote par approbation) et de comptabiliser tous les bulletins. On éviterait ainsi l’effet spoiler et l’incitation au vote utile. Le deuxième tour serait inchangé.
    Cela permettrait de progresser sans trop perturber les habitudes des electeurs.

  4. Il faut en outre que tous les votants acceptent de ne pas faire un vote stratégique; il est possible d’ explorer un système non présidentiel avec élection d’un corps législatif élu à la proportionnelle et désignant de la même manière un conseil exécutif..

  5. La demonstration est superbe et convaincante, et la solution semble simple effectivement avec l’intelligence artificielle que nous subissons autant qu’elle nous sert … Combien d’annees faudra-t-il, comment faire pour que l’idée chemine jusqu’au Château, à l’Assemblée, au Sénat, dans les media et chaque cerveau d’électeur? Vienne le jour!

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