Dur, en ces temps de crise, de boucler les fins de mois. Les fauchés à partir du 15 optent pour l’économie de la débrouille : hard-discounters, magasins de fripes, déstockages, brocantes, sites de deuxième main… Autant de lieux, physiques et virtuels, arpentés également par d’autres gens, pas forcément dans la dèche, mais opposants à la consommation à gogo et accros à la lutte contre le gaspillage.
Un courriel à tous les inscrits
Dans cette mouvance, une première donnerie a vu le jour, le 19 septembre 2006, à Louvain-la-Neuve. En moins de 10 ans, le concept a largement essaimé : d’Andenne à Rixensart, d’Estaimpuis à Grâce-Hollogne, d’Etterbeek à Verviers, plus de 40 donneries fonctionnent aujourd’hui en Belgique francophone (voir note).
Le principe est simple : ne jetons plus, donnons; achetons (beaucoup) moins, demandons… Comment ? Il suffit de s’inscrire à la donnerie de son coin : il s’agit d’une liste de diffusion via laquelle les membres peuvent, par courriel, proposer ou demander des objets à d’autres membres. Le robot informatique distribue le message. Les intéressés répondent… La liste de la donnerie est hébergée par Agora, un service indépendant prioritairement destiné au monde associatif et culturel en Belgique francophone.
Les dons se font sans aucune contrepartie : il n’est pas question d’argent, ni d’échange ou de troc. C’est aussi une initiative locale, réservée aux personnes habitant la localité ou ses proches environs, ou qui s’y rendent régulièrement (parce qu’ils y travaillent, etc.). Autrement dit : à une distance qu’on peut raisonnablement parcourir à pied ou à vélo. L’idée est de ne pas faire 50 kilomètres en voiture pour récupérer un sèche-cheveux ou une chaise de bureau.
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