Pour un Parlement citoyen mondial et ses déclinaisons locales

La survie même de l’humanité est désormais menacée. Le réchauffement climatique devient incontrôlable. Les risques d’accident ou d’attaques nucléaires se multiplient. Les valeurs humanistes et démocratiques volent en éclats. L’hostilité entre Etats, cultures, peuples, religions, etc. s’intensifie d’année en année. Dans le monde entier la jeunesse pressent que son avenir sera sombre.

Que faire pour éviter les catastrophes ? Les instances internationales telles que l’ONU et ses dérivés ne peuvent, au mieux, que procéder à des arbitrages entre Etats. C’est très insuffisant. Qui, donc, pourrait agir avant qu’il ne soit  définitivement trop tard, et comment ? La réponse est : tout le monde. Nous pouvons tous agir, et des dizaines ou des centaines de millions le font déjà, chacun à sa manière. Mais nos actions ne pourront  être efficaces que si elles sont reliées par le sentiment de participer à un combat commun. Ce n’est qu’à cette condition qu’elles seront susceptibles d’avoir un retentissement planétaire en faisant basculer l’opinion mondiale.

Partons du constat qu’il n’existe actuellement aucune instance morale suffisamment légitime et audible pour émettre un diagnostic partageable et proposer des solutions plausibles à l’échelle de la planète. Il est donc impératif et urgent de faire naître une telle instance habilitée à parler au nom et du point de vue de l’humanité dans son ensemble.

Seul un Parlement citoyen mondial pourrait incarner une telle instance. Et seuls des ONG ou des réseaux multinationaux, présents sur plusieurs pays ou continents, indépendants tant des Etats que des multinationales, sont en mesure de le faire naître. L’expérience montre que grâce aux outils numériques actuels la diversité des langues ne constitue plus un problème insurmontable.

Premiers traits de ce Parlement citoyen mondial.

L’architecture concrète de ce Parlement se précisera au fur et à mesure de son élaboration. Mais il est nécessaire d’énoncer dès le début trois caractéristiques principales qu’il devra nécessairement revêtir pour ne pas se résumer à un vœu pieux.

Composition

Il faudra tout d’abord qu’il mobilise à la fois des femmes et des hommes de tous pays, de toutes les couleurs de peau, de toutes les cultures, de toutes les religions et de toutes les philosophies politiques. Des hommes et des femmes ordinaires et des activistes déjà engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique et pour la préservation des valeurs humanistes et démocratiques, d’une part. Mais aussi des savants, des penseurs, des artistes, des entrepreneurs soucieux du bien commun, des sportifs, des écrivains, des personnalités religieuses ou politiques de renom, des journalistes, des prix Nobel. Bref, des décideurs et des personnes d’influence. Ce parlement devra donc être à la fois horizontal et vertical, bottom-up et top-down.

Pour cela il lui faudra se composer d’au moins trois instances :

  • Une Assemblée citoyenne (de 400 membres par exemple), constituée par les personnes (dont une moitié si possible tirée au sort) désignées par les réseaux internationaux parties prenantes du projet.
  • Un Conseil des sages constitué par des personnalités connues désignées par les réseaux internationaux parties prenantes du projet. Ce Conseil des sages (d’une cinquantaine de personnes) préparera des déclarations soumises au vote de l’Assemblée et destinées à être diffusées mondialement.
  • Un Comité de soutien qui réunira toutes les personnalités de renom international désireuses de faire connaître le projet, de s’y associer. Et également des experts pouvant aider aux délibérations du Conseil des sages et de l’Assemblée.

Démultiplication

Il est important que toute personne, quelle que soit sa condition et où qu’elle vive dans le monde, ait le sentiment de pouvoir faire partie de ce parlement mondial et d’y être donc représentée.  Mais la probabilité en serait infime s’il n’existait qu’une seule instance parlementaire citoyenne de ce type au monde. Pour mobiliser le plus largement possible, et pour que toutes les actions qui se mènent contre le dérèglement climatique, les dégradations environnementales, les atteintes à la démocratie et à la figure de l’humain, se reconnaissent dans un même projet il faudra créer en même temps (et aussi en partie avant, et après) des duplications ou des sections continentales, sub-continentales (par exemple Europe de l’Ouest, Asie du sud-est, Afrique sub-saharienne, etc), nationales, régionales, locales, etc. Chacune dotée d’autonomie mais se reconnaissant dans ce même projet.

Objet

Un tel parlement n’a évidemment pas vocation à légiférer sur tout. Il n’en aura ni les moyens, ni l’expertise ni la légitimité suffisantes. A l’inverse, Il tournerait à vide et s’auto-détruirait aussitôt s’il devait se contenter de proclamations aussi vertueuses que creuses, du style : « le parlement appelle à la paix entre les humains », « il exhorte les Etats à tout mettre en œuvre pour lutter au plus vite contre le réchauffement climatique », etc.

Mais il lui revient d’identifier et de faire connaître mondialement quelques mesures concrètes particulièrement significatives (basculantes),permettant de lutter contre les  trois dangers principaux qui menacent notre commune humanité.

  • Le dérèglement climatique. Par exemple : faut-il interdire l’élevage intensif, les fermes de mille vaches ?   Pourquoi ? Comment ? Avec quels effets ?
  • Le dérèglement moral. Par exemple : comment lutter contre les violences faites aux femmes ou contre les ethnocides?
  • Le dérèglement économique et social. Par exemple : comment lutter contre l’explosion mondiale des inégalités, et son lien avec les paradis fiscaux, la corruption et le crime organisé ? Faut-il décider de l’adoption d’un revenu et/ ou d’un patrimoine minimums et maximums ? A quel niveau ? Comment ?

Le rôle du conseil des sages sera d’élaborer sur ces sujets des propositions soumises au vote de l’Assemblée.

Mais sa tâche la plus urgente et la plus spécifique pourrait être de rédiger une nouvelle Déclaration des droits et des devoirs des humains entre eux et vis à vis de la nature. Une Déclaration inspirée par la conscience de l’urgence des défis à affronter.

Processus

Il est évident que la formation d’un tel Parlement mondial se heurtera à de multiples difficultés, logistiques, financières et techniques. Mais la difficulté principale est le sentiment d’impuissance. Et celui-là peut être assez aisément surmonté. Pour l’instant le plus important est de se mettre d’accord sur la nécessité de faire émerger un lieu qui puisse être présenté comme celui où cherche à se formuler la conscience morale de l’humanité. C’est cette idée-là qui est susceptible de rassembler symboliquement et d’aiguillonner des énergies qui s’épuisent un peu partout dans le monde.

La première étape à franchir pour avancer est de réunir suffisamment de réseaux internationaux et de personnalités désireux de tenter l’expérience. Voulez-vous en être ?

Si oui, faites-le savoir au secrétariat de l’Association convivialiste Internationale à l’adresse wcp@convivialism.org ou à l’interlocuteur qui vous a contacté. Dès qu’une cinquantaine de réseaux internationaux[1] et une bonne centaine de personnalités mondialement connues se seront déclarés nous[2] organiserons une première réunion de lancement. Très probablement début 2022[3].


Première liste des personnalités internationales contactées

  • Isabel Allende (Chili, USA), romancière et journaliste
  • Geneviève Ancel, animatrice du réseau international Dialogues en humanité
  • Margaret Archer (Royaume Uni), première présidente de l’International Sociological Association (1990), présidente de l’académie pontificale des sciences sociales de 2014 à 2019
  • Marcos Arruda (Brésil), économiste, initiateur du réseau de réseaux internationaux Multiconvergencia
  • Geneviève Azam, économiste et philosophe altermondialiste (ATTAC)
  • Leonardo Boff (Brésil) , théologien de la libération, prix Nobel alternatif 2001
  • Craig Calhoun, (USA), sociologue, directeur de la London School of Economics de 2012 à 2016.
  • Barbara Cassin (France), philosophe et écrivain, Académie française, Coordinatrice du Vocabulaire européen des philosophies. Dictionnaire des intraduisibles
  • Matthieu Chedid (France), musicien, auteur, compositeur, interprète
  • Michelle Bachelet (Chili), ancienne présidente
  • Cristovam Buarque (Brésil), économiste, ancien doyen de l’Université de Brasilia
  • Alain Caillé (France), sociologue, fondateur de La Revue du MAUSS et porte-parole de l’Association convivialiste internationale
  • Patrick Chamoiseau (France, Antilles), écrivain
  • Noam Chomsky (USA), fondateur de la linguistique générative et activiste
  • Amal Clooney (Royaume-Uni, Liban), avocate
  • George Clooney (USA), acteur
  • Dalaï-Lama
  • Mireille Delmas-Marty (France) , juriste, professeur honoraire au Collège de France
  • Philippe Descola, (France) anthropologue, professeur émérite au Collège de France
  • Doudou Diène (Sénégal), ancienne directrice de la division Interculturalité de l’UNESCO. Rapporteur spécial de l’ONU sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale et de xénophobie.
  • François Dubet (France) sociologue
  • Dany-Robert Dufour, philosophe
  • Jean-Pierre Dupuy (France, Brésil, USA), philosophe et économiste
  • Siirin Ebadi (Iran), juriste, prix Nobel de la paix 2003
  • Maria Fernanda Espinosa (Equateur), ancienne présidente de l’Assemblée des Nations Unies
  • Emmanuel Faber (France) ex-PDF de Danone
  • Christian Felber (Autriche), fondateur du réseau Economy for the Common GOOD
  • Nancy Fraser (USA), philosophe
  • Stéphane de Freitas (France), cinéaste
  • James Galbraith (USA), économiste
  • Susan George (USA, France), politologue, présidente d’honneur d’ATTAC
  • Guido Girardi (Chili), médecin, président de la Commission du Futur du Sénat du Chili
  • Gaël Giraud (France), économiste en chef de l’Agence française du développement de 2015 à 2019
  • Jean-Claude Guillebaud (France), journaliste et essayiste
  • Jürgen Habermas (Allemagne), philosophe et sociologue
  • Sari Hanafi (Palestine), président en exercice de l’International Sociological Association
  • Serge Haroche (Frace), Prix Nobel de physique
  • Axel Honneth (Allemagne), philosophe et sociologue
  • Michael Hudson (USA), économiste
  • Nicolas Hulot France), homme de medias, ancien ministre de l’écologie (2017)
  • Eva Joly (France, Norvège), juriste, ancienne députée au Parlement européen
  • Ashish Kathari (Inde), activiste environnementaliste; animateur du réseau Global Tapestry of Alternatives
  • Farhad Khosrokhavar (Iran, France), sociologue et philosophe
  • Etienne Klein (France), physicien, philosophe et essayiste
  • Naomi Klein (Canada), essayiste
  • Ailton Krenak (Brésil),écrivain, chef de l’ethnie Krenak
  • Dany Laferrière (Haïti), écrivain
  • Serge Latouche (France), économiste et philosophe, objecteur de croissance
  • Bruno Latour (France) , sociologue et philosophe
  • Christian Laval (France), sociologue
  • Ladj Ly (France, Mali), cinéaste
  • Ibrahiml Maalouf (Liban, France), trompettiste et compositeur
  • Amadou Mahtar Mbow (Sénégal), ancien directeur général de l’UNESCO
  • Paulo Henrique Martins, sociologue, ancien président de l’ALAS (Association latino-américaine de sociologie)
  • Gus Massiah (France), économiste altermondialiste
  • Federico Mayor Zaragoza (Espagne), ancien directeur général de l’UNESCO
  • Dominique Méda (France), philosophe et sociologue
  • Rogoberta Mencu (Guatemala), prix Nobel de la Paix (1992)
  • Henry Mintzberg (Canada), théoricien du management
  • Achille Mbembé, (Cameroun), politologue, essayiste
  • Edgar Morin (France), philosophe et sociologue
  • Chantal Mouffe (Belgique), philosophe
  • José Mujica (Uruguay), ancien président (2010-2015)
  • Osamu Nishitani (Japon), philosophe
  • Débora Nunes (Brésil), écologiste, initiatrice du réseau de réseaux internationaux Multiconvergencia
  • Alfredo Pena-Vega (France), sociologue, Centre Edgar Morin, coordinateur du Tribunal international de la nature
  • Riccardo Petrella, politologue, défenseur du droit universel et prioritaire d’accès à l’eau
  • Thomas Piketty (France), économiste
  • Kari Polanyi-Levitt (Canada), économiste
  • Michel Prieur (France), juriste, président du Centre International de Droit Comparé de l’Environnement
  • P.V. Rajagopal (Inde), ancien président de la Gandhi Peace Foundation
  • Myriam Revault d’Allonnes, philosophe
  • Matthieu Ricard, biologiste, fondateur de l’association humanitaire Karune-Schechen
  • Roani (Brésil), Cherfu peuple Kayapo
  • Marie-Monique Robin (France), journaliste, cinéaste et essayiste
  • Hartmut Rosa (Allemagne), sociologue et philosophe
  • Elias Sanbar (Palestine), ambassadeur de la Palestine auprès de l’UNESCO
  • Saskia Sassen (Pays-Bas, USA), économiste et sociologue
  • Leila Shahid (Palestinbe), ancienne déléguée générale de la Palestine auprès de l’Union européenne
  • Olivier de Schutter (Suisse),  juriste, membre du comité pour les droits économiques, sociaux et culturels
  • Richard Sennett (USA), sociologue
  • Pablo Servigne (Belgique), collapsologue
  • Siddartha  Siddartha (Inde), directeur du centre interculturel Fireflies
  • Marina Silva (Brésil), ancienne ministre de l’environnement
  • Boaventura de Sousa Santos ( Porugal), sociologue
  • Alain Supiot (France), juriste, professeur émérite au Collège de France
  • Lilian Thuram (France), footballeur
  • Patrick Viveret (France), animateur des Dialogues en humanité
  • Chico Whittaker (Brésil), cofondateur du Forum social mondial
  • Muhammad Yunus (Bengladesh), économiste, prix Nobel de la Paix (2006)
  • Rafael Yuste (USA, Espagne), neurobiologiste, Columbia University, directeur du Neurotechnology Center, initiateur du programme  Brain.
  • Ernesto Zamagni (Italie), économiste, président en exercice de l’Académie pontificale des sciences sociales
  • Jean Ziegler (Suisse), sociologue altermondialiste, vice-président du Comité consultatif des droits de l’homme (ONU)

[1]    A l’initiative du réseau de réseaux Multiconvergencia une petite dizaine de réseaux internationaux a déjà commencé à tester les  possibilités d’un tel Parlement. Par ailleurs, il existe  différentes initiatives allant plus ou moins dans le même sens, comme par exemple le projet de Conseil des consciences ou des sécurités de l’humanité (en lien avec le secrétaire général de l’UNESCO, Antonio Guterres) ou celui d’une Semaine des consciences porté par Nicolas Hulot avec le concours de l’UNESCO. Et d’autres encore dont nous pensons qu’ils pourraient se joindre à ce projet en conservant leur spécificité.

[2]    Qui est « nous » ?  Au départ, Multiconvergencia. A l’heure actuelle, l’Association convivialiste internationale. Plus tard, les bénévoles qui voudront bien s’en occuper.

[3]    Mais si des réseaux nationaux, régionaux ou continentaux veulent se lancer sur le même modèle (le plus tôt sera le mieux), qu’ils n’hésitent pas à le faire, mais qu’ils nous en informent.

9 Replies to “Pour un Parlement citoyen mondial et ses déclinaisons locales”

  1. Bonjour,

    La proposition est judicieuse. Je pense que le processus proposé doit être affiné, notamment la composition de l’assemblée. Les expériences d’Assemblées Citoyennes réalisées avec succès par le monde sont composées exclusivement de personnes tirées au sort. Il n’y a pas de mélange entre les élus experts de l’oralité et les gens ordinaires ni des célébrités. Cela fausserait toute la validité du processus.

    Je vous recommande de consulter des experts de démocratie délibérative dans une université proche de chez vous.

    Belle continuation,

  2. Dans les 3 principaux dangers qui menacent notre Humanité, vous notez:
    1- le dérèglement climatique
    2- le dérèglement « moral »
    3-le dérèglement économique et « social »
    Je suis convaincue que les 3 sont interdépendants, mais je suis gênée par le mot « moral » du point 2 que je substituerais volontiers à celui de « social ».
    Le dérèglement économique représentant à lui seul de fondement sinon unique, du moins essentiel de tous les problèmes.

  3. Deux points me semblent incontournables pour envisager un tel projet:
    – Quelle transcendance commune? (peut-être simplement la sauvegarde de la planète?) Est-il seulement envisageable de faire émerger une transcendance commune (c’est à dire quelque chose qui soit au-dessus de tout le monde et qui puisse nous rassembler, pour lequel nous serions prêts à nous battre)?
    – Comment faire émerger une culture de l’information (pas les infos), c’est à dire une culture de l’intelligence collective effective? Y a t’il dans les personnalités citées des spécialistes connus et reconnus pour leur connaissance, leur expérience et leur savoir faire dans la mise en place des structures et des pratiques capables d’aboutir à ce résultat. Sans ce point, nous assisterons à nouveau à une lutte des places sans vrai régulation et rien de vraiment nouveau n’en sortira. Nous serions incapable de métaboliser les contributions de chacun de nous. Sans transcendance commune, l’intelligence collective n’a aucun sens. « Un chien à beau avoir quatre pattes, il ne peut emprunter qu’un chemin à la fois ».

    1. la sauvegarde de la Vie sur la planète et non pas de la planète qui s’en sortira de toutes façons ; de la Vie vivante et vivable pour tous et toutes et partout.

  4. Nous sauver de la mondialisation par la mondialisation…Qu’es-ce qui pourrait bien arriver de mal…

    D’ailleurs vous souhaitez lui confier une charge sur « Le dérèglement moral ». Qui décide de ce qui est moral ou non ??? On est tous sensé avoir la même ?

    Je ne crois pas qu’ajouter un nouvel étage à la pyramide ne soit d’une grande aide. Es-ce qu’une forme de municipalisme serait pas plus proche des valeurs du convivialisme ?

  5. Merci pour vos initiatives innovantes à la fois sur le fond et sur les formes.
    Faire simple dans un monde complexe me semble être possible si nous osons s’affranchir des modes de représentations à la mode.

    Osons prendre le risque de passer pour des doux rêveurs.

    Exemple, depuis quelques mois, je signe des centaines de courriels par : Amitiés…
    Petit à petit je reçois des retours avec la même expression.

    Ce monde complexe à besoin de retrouver une nouvelle symbolique partagée.
    Comme par exemple associer convivialité et amitié.

    Amitiés
    Jean Antoine Caliaro

Répondre à Michel MARTIN Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *